L’équilibre vient de la diversité

Publié le

Beaucoup de seniors s’impliquent intensément dans une seule activité des autres. Certains, par exemple, dans une quasi-exclusivité :

  • S’usent au travail, s’y consacrent comme si l’entreprise leur appartenait, à moins que ce ne soit l’inverse, y abattent le boulot de deux personnes au moins ;
  • Jouent aux cartes pendant des heures tous les jours (je connais des bridgeurs qui ne vivent plus que pour leur passion) ;
  • Entretiennent leur corps par un sport exclusif : footing, appareils de musculation, vélo… ;
  • Passent toutes leurs après-midi sur un terrain de pétanque ;
  • S’adonnent à la lecture de façon dévorante : romans, revues scientifiques, ou revues divertissantes… ou visionnent plusieurs films à la suite ;
  • Emploient leur temps à des collections : timbres, photos, cartes postales… ;
  • Affectionnent les constructions : trains électriques, maquettes ;
  • Passent des heurs devant la télévision (avec des moments de sieste ?) ;
  • Papotent avec leur congénères et ressassent les mêmes rengaines ;
  • Vivent dans le passé en compagnie de leurs souvenirs ;
  • Sont devenus les nounous de leurs petits-enfants ;
  • Cultivent leurs plantes, légumes, fleurs, arbres, à longueur de journée, jusqu’à couper le gazon au ciseau fin ;
  • Sont les esclaves de leurs animaux…

Beaucoup sont seuls et « tuent le temps ». Mais le temps ne meurt pas, il n’en a rien à faire, il poursuit sa route, inlassablement.

Or nous avons tout à entretenir : une tête, un corps, un lien social, un plaisir de jouer, un plaisir de découcher de maintenir notre équilibre et de nous ouvrir à d’autre.

Dans bien des cas, c’est au fil du temps que l’activité devient envahissante et la passion de début un esclavage. La mono-activité signe le début d’une régression : celui ou celle qui ne fait marcher que sa tête délaisse son corps et inversement.

C’est dans la diversité des activités et dans leur bon équilibre que réside la meilleure solution. Pour cela, il faudra écouter nos aspirations, mais aussi notre raison.

Il nous faut trouver le bon panachage d’activités car chacun est une personne complète et indivisible.

Si vous êtes dans le cas d’une activité unique et dévorante, posez-vous les questions suivantes :

  • Comment cette activité a-t-elle démarré, quand, avec qui… ?
  • Ai-je réellement choisi cette activité ou me la suis-je fait imposer par d’autres ?
  • A quel point je l’aime, aujourd’hui ?
  • Qu’est-ce qu’elle m’a apporté jusqu’ici, qu’est-ce qu’elle m’apporte aujourd’hui ?
  • Qu’est-ce que j’en attends pour l’avenir ?
  • Qu’est-ce qui me déplait dans cette activité ?
  • Qu’est-ce qu’elle m’empêche de faire (ou d’être) ?
  • Finalement, est-ce que j’ai envie de changer quelque chose par rapport à cette activité ?
  • Si oui, qu’est-ce qui m’en empêche, ou qu’est-ce qu’il me faudrait ?
  • Alors, je fais quoi, je change quelque chose ou non ?
  • Est-ce que simplement je la conserve en m’imposant des limites ? lesquelles ?
  • Est-ce que je prends un engagement ferme avec moi-même ?
  • Si je décide de continuer sans rien changer, suis-je prêt à en assumer les risques ?

Evidemment, mieux vaut se diversifier le plus tôt possible. Il n’est jamais trop tard pour modifier ses habitudes.

Publié dans seniors, diversité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article