Comment se manifeste la lithiase ?

Les calculs dans la vésicule ne donnent pas toujours les violentes douleurs caractéristiques, à droite, dans la région du foie, que sont les crises de coliques hépatiques ; la vésicule peut faire souffrir à gauche, comme l’angine de poitrine, ou au niveau de l’estomac, gauche, comme l’angine de poitrine, ou au niveau de l’estomac, comme l’ulcère gastrique ; on peut aussi ne pas savoir de douleurs du tout, et seulement des troubles de la digestion : ballonnement après les repas, digestions lentes, nausées, vomissements parfois, dyspepsie biliaire qui n’est guère spéciale et peut ressembler à n’importe quelle autre dyspepsie ; on peut encore avoir de la constipation, de crises de diarrhées, des migraines ; ou même, c’est fréquent, aucun trouble ; la lithiase découverte à un examen radiologique systématique n’est pas rare. De toute façon, c’est par cet examen radiologique que se fait le diagnostic : comme les calcules sont en général transparents aux rayons X, on utilise la cholécystographie, radiographie après ingestion ou injection intraveineuse d’un produit iodé opaque, qui permet de les voir par contraste.

- Calculs du canal cholédoque. Qu’ils soient venus de la vésicule ou qu’ils se soient formés sur place, ils peuvent donner des troubles analogues, mais aussi, s’ils bouchent ce canal et empêchent la bile de s’écouler, des ictères.

Cette complication de la lithiase biliaire n’est pas la seule. L’infection des voies biliaires (colibacille, streptocoque) peut créer des désordres plus ou moins graves : cholécystite aiguë, perforation vésiculaire, péritonite, fistule et intestin avoisinant ; occlusion aussi : iléus biliaire par migration, à travers un trajet fistuleux, d’un gros calcul vers l’intestin. La maladie peut également retentir sur le foie (insuffisance hépatique, cirrhose), le pancréas (pancréatites chroniques où aiguës).

Comment la soigne-t-on ?

Il faut réduire l’alimentation. Sous prétexte que les calculs, dans la lithiase ordinaire contiennent de cholestérol, on a coutume de faire porter la restriction sur les aliments riches en cholestérol, ris de veau, cervelle, foie de veau, jaune d’œuf, beurre ; mais le rôle du cholestérol alimentaire n’est pas démontré, au contraire de celui de l’alimentation excessive : c’est manger trop de graisses, et du reste, qui favorise la lithiase. Donc pas de restriction systématique sur un aliment donné, mais alimentation globalement réduite : les obèses ont intérêt à maigrir, les maigres à ne pas grossir ; vie régulière si possible, un peu d’exercice physique chaque jour. Les cholagogues et cholérétiques sont parfois utiles, parfois dangereux, car ils peuvent provoquer ou entretenir les douleurs ; antispasmodiques, antibiotiques peuvent être indiqués, aussi ques : Vichy, Vals, Pougues, le Boulou.

De toute façon, ces traitements ne suffisent que dans les cas bénins.

Dés que les douleurs sont un peu importantes, systématiquement même, pour bien des médecins, en raison des complications possibles, il faut enlever chirurgicalement la vésicule qui contient des calculs ; une radiomanométrie biliaire, et de compléter, éventuellement, la cholécystectomie.